exclusif – Raqqa se fait massacrer silencieusement
Les efforts pour endiguer la propagation de la maladie s’amoindrissant, de nombreux cas ont été déclarés dans la province de Raqqa, alors que la maladie est connue pour être très virulente lors des premiers jours du printemps.
Les premiers cas ont été détectés en septembre 2013 par une équipe de Médecins sans Frontières qui avait diagnostiqué la maladie auprès de personnes déplacées à Raqqa. Depuis, le nombre de personnes infectées s’est accru en raison du peu de centres médicaux proposant des soins adaptés et en l’absence de toute prophylaxie. Dès le milieu de l’année dernière, tous les signes d’une contamination majeure dans certains quartiers de la province étaient au rouge.
Pour l’essentiel, la leishmaniose (qui consiste en des lésions cutanées causées par un parasite) s’est développée dans le nord de la région, en particulier dans le centre et les environs de Suluk et à proximité du gouvernorat de Hasakeh où plus de 2500 cas ont été recensés. D’ailleurs, il semblerait que la raison principale de l’entrée de la maladie à Raqqa soit l’arrivée de populations en provenance de cette région. 500 cas ont été identifiés dans la ville.
Plusieurs organisations avaient entamé des campagnes de vaccination mais avec l’arrivée du groupe Etat Islamique la plupart ont fermé leurs bureaux, leurs cadres étant régulièrement arrêtés et le matériel confisqué. Aujourd’hui, une seule organisation tente encore malgré tout d’endiguer la maladie malgré la présence d’ISIS dont les membres ne semblent porter aucune attention à l’épidémie.
Pourtant, cette maladie peut se révéler mortelle dans de nombreux cas et causer des dommages importants sur les parties du corps qu’elle affecte.
L’équipe de Raqqa Being Slaughtered Silently a estimé approximativement le nombre de personnes infectées par la leishmaniose dans les régions suivantes à :
Raqqa City : 500 cas
Dans les campagnes au nord de la ville : 2600 cas
A l’est : 60 cas
A l’ouest : 120 cas.